
Rubrique : Ouvrages individuels
Sous-titre : Gouvernance mondiale et humanismes juridiques
Auteure : Mireille Delmas-Marty
Éditions : Collège de France
Collection : Leçons de clôture
Cartographie : VIII – Nuages, vents et boussole
Date de parution : 16 mars 2020
Résumé
Dans cette leçon de clôture prononcée au Collège de France en 2011, Mireille Delmas-Marty explore la gouvernance mondiale à la lumière d’enjeux tels que la protection des droits humains, la lutte antiterroriste et la gestion des crises sanitaires et écologiques. La professeure soutient que le droit doit être placé au cœur du processus complexe de mondialisation afin, d’une part, d’organiser les pouvoirs et acteurs en présence (économiques, politiques, scientifiques, la société civile…), et d’autre part, de soutenir les récits ouverts d’anticipation et d’adaptation qui permettraient aux sociétés de « substitue[r] une mondialité apaisée à la mondialisation déshumanisante ».
La quatrième de couverture indique :
Le processus de mondialisation ouvre des possibilités inédites, mais suscite aussi des menaces pour l’être humain et l’ensemble de l’écosystème, provoquant ainsi un repli souverainiste dans un monde de plus en plus « déboussolé ». Quelle place, donc, pour un humanisme juridique au sein de la gouvernance mondiale ?
Mireille Delmas-Marty confronte au récit de l’effondrement celui de la mondialité, communauté de destin unie et solidaire dans sa pluralité. Au croisement des droits nationaux et du droit international, elle revisite trois voies qu’elle avait explorées près de dix ans auparavant : résister à la déshumanisation, responsabiliser les acteurs globaux et anticiper les risques à venir.
Ponctuée de nouveaux commentaires, et relue sous l’angle d’une « boussole des possibles », cette leçon de clôture prononcée en 2011 se révèle d’une actualité saisissante.
Francesco Palazzo écrit au sujet du livre :
Dans son dernier livre, Une boussole des possibles. Gouvernance mondiale et humanismes juridiques (Paris, 2020), Mireille Delmas-Marty adresse un véritable message aux juristes et aux non-juristes : aux « hommes de bonne volonté », pourrait-on dire. Le message est celui de l’absolue nécessité de trouver un moyen de gouverner le monde en pratiquant un humanisme juridique capable de contrôler et de réduire à un « tout ordonné » le choc des contraires qui secoue la planète aujourd’hui. Afin de donner à son message une force évocatrice particulière, Mireille Delmas-Marty a créé une image très efficace, qui a ensuite été matérialisée dans une installation artistique réalisée par le sculpteur Antonio Benincà.
L’image est celle d’une boussole qui peut nous orienter dans une rose des vents, mais sans pôle magnétique : l’absence de l’attraction irrésistible du champ magnétique ne doit cependant pas nous laisser à la merci des vents opposés. Au contraire, c’est l’humanisme qui doit nous aider à trouver l’équilibre changeant entre les opposés qui se disputent le terrain de la gouvernance planétaire. Deux paires de vents principaux et deux paires de « vents entre les vents » sont identifiées. L’une des deux paires de vents principaux opposés figure la tension oppositionnelle entre liberté et sécurité. Les autres paires figurent celles entre coopération et compétition, intégration et exclusion, innovation et conservation.1
Cet ouvrage est consultable gratuitement grâce au lien ci-dessous.
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Disponibilité en bibliothèque :
- Palazzo, Francesco. « Prévention “culturelle” du terrorisme entre liberté et sécurité ». Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, N° 2 (2022) : 229‑32, source.
Pour citer ce texte : Portanguen, Antoine. « Une Boussole des possibles », La Boussole des possibles, 2025. https://laboussoledespossibles.fr/?p=782.