Sortir du pot au noir

Comment l’humanité, prise dans le tourbillon des vents contraires ou bien immobilisée, sera-t-elle capable de sortir du pot au noir ? En bâtissant une « boussole des possibles » : les vents se mettraient au service d’une dynamique qui aurait vocation à guider l’humanité pour « naviguer sur l’océan de la mondialisation ».

Le petit – et pourtant très dense – ouvrage Sortir du pot au noir. L’humanisme juridique comme boussole est publié dans une collection consacrée aux enjeux de l’écologie. Même si Mireille Delmas-Marty s’y est intéressée au fil de son œuvre dans la mesure où la problématique environnementale est au cœur des défis de la mondialisation, elle prend ici de la hauteur (comme toujours), pour l’insérer dans un processus de renouvellement de l’humanisme juridique. Celui-ci est désormais associé aux valeurs portées par les droits de l’homme depuis l’adoption de la Déclaration universelle de 1948, même si parler d’humanisme juridique pourrait paraître « vain puisqu’aucun système de droit n’a jamais réussi à éradiquer le mal ». Pourtant, « ce n’est pas le moment de renoncer à l’universalisme des droits de l’homme. Au contraire, sur une planète en surchauffe, démographique et écologique, le destin de l’humanité dépendra en partie de l’harmonisation des systèmes juridiques, donc de leur rapprochement autour de valeurs communes, à commencer par celles qui sont portées par l’humanisme juridique des droits de l’homme ». À la condition toutefois d’admettre une vision nouvelle de cet humanisme juridique. […]

Ce petit ouvrage, Sortir du pot au noir. L’humanisme juridique comme boussole, est un lieu de croisements de plusieurs réflexions que Mireille Delmas-Marty a développées au long de sa carrière, où elle mobilise différentes idées et perceptions au service d’une proposition. Au service de l’humanisme juridique dont elle a été l’un des plus grands défenseurs de notre temps et pour lequel, comme elle nous l’a enseigné, nous continuerons à œuvrer.¹