
Rubrique : Ouvrages individuels
Tome : 1 / 4
Auteure : Mireille Delmas-Marty
Éditions : Seuil
Collection : La couleur des idées
Cartographie : VI – Théorie du droit
Date de parution : 24 septembre 2004
Résumé
Premier volet des quatre volumes des Forces imaginantes du droit, Le relatif et l’universel pose les fondations des enseignements de Mireille Delmas-Marty au Collège de France. La professeure y dresse un bilan éclairant sur les tensions et contradictions que génère la mondialisation en matière sécuritaire, sociale et environnementale. Elle s’interroge quant aux capacités du droit à harmoniser les enchevêtrements et les contradictions qu’elle provoque dans différents domaines et en particulier les tensions entre les particularismes culturels et l’universalisme des droits de l’homme. Mireille Delmas-Marty explique que le droit, loin d’être figé, est en constante évolution et doit s’adapter aux enjeux contemporains en matière pénale, environnementale, économique, sécuritaire et technologique.
L’autrice présente ainsi le droit comme un levier doté d’une force imaginante, capable de créer du sens et de contribuer à faire évoluer les sociétés à ces adaptations. Elle s’interroge également quant aux risques d’une uniformisation excessive qui pourrait conduire à la négation des particularités culturelles et identitaires.
La quatrième de couverture indique :
Droits de l’homme, droits du marché, crimes contre l’humanité, biens communs… : l’universalisme juridique ne donne à voir que concepts flous, valeurs conflictuelles ou normes ineffectives, alors que déjà s’estompe le relativisme des ordres nationaux. Car la corruption et le terrorisme se globalisent, les flux financiers et l’information circulent dans un espace virtuel dont la nature immatérielle brouille la notion de territoire, et les États sont aux prises avec des risques, biotechnologiques ou écologiques, devenus planétaires. Les droits nationaux ont beau résister, ils n’empêchent pas la superposition de normes et d’institutions inter- et supranationales, régionales et mondiales. Ainsi se dessinent d’étranges entrecroisements qui illustrent le grand désordre du monde, sans qu’apparaisse encore l’issue qui ouvrirait La Voie de la sagesse imaginée par le peintre Vieira da Silva. Si l’ordre juridique doit s’assembler un jour en un tableau, c’est à condition d’accepter qu’il se construise « par petites touches », selon les termes mêmes de l’artiste, qui s’obstinait à peindre « avec toutes les contradictions ». On pourrait y voir une invitation à observer le droit en voie de mondialisation tout comme on peut regarder ce tableau : par fragments.
Sergio Garcia Ramirez écrit au sujet de la première de couverture de l’ouvrage :
En couverture du premier volume de sa quadrilogie Les Forces imaginantes du droit figure, telle une devise, le tableau de Maria Elena Vieira da Silva La Voie de la sagesse : une ascension ardue, déchiffrable et prometteuse.1
Geneviève Giudicelli-Delage écrit au sujet de l’ouvrage :
L’état des lieux, que dresse le premier volume des Forces imaginantes du droit (Le relatif et l’universel), est celui, d’une part, des faiblesses de l’universalisme (des concepts flous, des valeurs contradictoires, des normes ineffectives) ; de l’autre, des limites, voire de l’impuissance, du relativisme face à des flux immatériels (flux financiers ou flux d’information), des risques (écologiques, sanitaires) et parfois des crimes (terrorisme, corruption), qui se globalisent. C’est à partir de cette « incomplétude des idées » de l’universel et de « la force des choses » du relatif qu’elle pose des « jalons pour imaginer un futur ordre juridique mondial », et formule l’hypothèse d’une « triple métamorphose » [qui sera développée dans les volumes suivants].2
Note : il s’agit d’un extrait du texte dont les notes de bas de pages ont été retirées. Vous pouvez trouver le texte en libre accès grâce au lien suivant : https://doi.org/10.3917/rsc.2301.0003.
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Disponibilité en bibliothèque :
- Ramirez, Sergio Garcia. « Observations sur le nouvel ordre pénal dans la pensée de Mireille Delmas-Marty ». Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, N° 2 (2022) : 263‑68. source.
- Giudicelli-Delage, Geneviève. « La recomposition du champ juridique. Avant-propos ». Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, N° 1 (2023) : 3‑10, source.
Pour citer ce texte : Portanguen, Antoine. « Les forces imaginantes du droit – Le relatif et l’universel », La Boussole des possibles, 2025. https://laboussoledespossibles.fr/?p=9028.