
Rubrique : Ouvrages individuels
Sous-titre : Du Code pénal aux droits de l’homme
Auteure : Mireille Delmas-Marty
Éditions : PUF
Collection : Quadrige
Cartographie : VI – Théorie du droit, II – Politique criminelle
Date de parution : 1986, 2ème éd. : 13 mai 2004
La quatrième de couverture indique :
Le droit peut-il être flou ? Publié en 1986 sous ce titre provocateur, cet essai se révèle être [….] un garde-fou nécessaire face à la complexité croissante des systèmes de droit. Il s’inscrit dans la suite prestigieuse d’une réflexion initiée par Jean Carbonnier avec Flexible droit. Pour une sociologie du droit sans rigueur (LGDJ, 10e éd., 2001)
« Le réalisme (en droit) est peut-être de faire le pari que le flou, le doux et le mou pourraient être les garde-fous de cette complexité qui nous protège du risque d’unification bureaucratique ou hégémonique. »
Juliette Tricot observe au sujet de l’ouvrage :
1986, alors que Mireille Delmas-Marty publie, non sans un certain goût de la provocation, Le flou du droit, le monde se pense encore en blocs, l’Europe en Communautés à tout juste douze et le droit – continental – en codes. […]
2004, date de la seconde édition du Flou du droit, c’est à la fois l’heure des confirmations (la « banalisation » du flou, l’urgence du commun) et des inquiétudes, avec le tournant du 11 septembre qui a transformé le monde, l’Europe et le droit, désormais pensés à l’aune de la pluralité et de l’imminence des crises où les logiques binaires du type ami/ennemi, dedans/dehors, trouvent un nouvel essor. […]
La démarche, celle du Flou du droit, c’est un parti pris, servi par un récit qui est lui-même un pari. Parti pris, voilà peut-être un autre de ces invariants : indiquer les options, les alternatives en présence, et assumer d’en choisir/préférer une, en conscience – explicitée elle aussi – des limites qui s’y attachent et quitte à reconnaître la part de rêve qui anime ce choix. Ainsi, Mireille Delmas-Marty l’annonce, elle n’entend pas prendre le parti de la « décomposition sans espoir » ou du « retour du droit » mais celui de la recomposition. Ce qui le lui permet c’est le récit des mouvements du droit – du code pénal aux droits de l’homme – et de la pensée sur le droit – du droit pénal à la politique criminelle, des processus d’internationalisation au droit commun. Or, ce récit est un pari, celui d’un droit devenu flou.1
Note : il s’agit d’un extrait du texte dont les notes de bas de pages ont été retirées. Vous pouvez trouver le texte en libre accès grâce au lien suivant : https://doi.org/10.3917/rsc.2301.0019.
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Disponibilité en bibliothèque :
- Tricot, Juliette. « “Réinventer toujours”. Mireille Delmas-Marty ou l’art de raconter le Droit ». Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, N° 1 (2023) : 19-27, source.
Pour citer ce texte : Portanguen, Antoine. « Le flou du droit », La Boussole des possibles, 2025. https://laboussoledespossibles.fr/?p=679.